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Il faut parler des personnes LGBTQ+ racisées et de la double discrimination

PHOTO DE STEPHANIE GONOT.
De temps en temps, une étude est publiée qui ne fait que confirmer ce que beaucoup d'entre nous savent déjà. Prenez, par exemple, cette étude de NPR, de la Fondation Robert Wood Johnson et de l'École de santé publique T.H. Chan de Harvard qui a "constaté" que les personnes LGBTQ+ racisées sont davantage victimes de discrimination que leurs homologues blanc·he·s.
Ce n'est pas vraiment étonnant. N'importe quelle personne LGBTQ+ racisée aurait pu vous dire que le fait d'exprimer plusieurs identités opprimées signifie qu'elle est confrontée à plus de discrimination que les personnes blanches qui n'ont qu'une seule identité opprimée. Mais même si ce n'est pas une révélation, les données recueillies dans cette enquête contribuent à une conversation que nous devons tou·te·s avoir. Car la double discrimination est une réalité, et il faut en parler.
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Logan S. Casey, docteur en sciences politiques et associé de recherche à l'école de santé publique T.H. Chan de Harvard qui a travaillé sur l'étude, a déclaré au Daily Beast que même les chercheurs n'étaient pas surpris de voir les personnes LGBTQ+ racisées signaler davantage de cas de discrimination.
"Cela ne m'a pas surpris, mais je pense que c'était quand même assez troublant de voir, question après question après question, à quel point les chiffres étaient élevés", a-t-il déclaré.
Casey et ses collègues ont interrogé 489 adultes LGBTQ+ sur la discrimination au travail et avec la police au cours d'une enquête téléphonique qui s'est étendue sur quatre mois. Au total, environ un cinquième d'entre ces personnes ont déclaré "avoir été personnellement discriminé·e·s en raison de leur sexualité ou de leur identité de genre lorsqu'ils ou elles ont postulé pour un emploi". Cependant, lorsqu'ils n'ont pris en compte que les réponses des personnes LGBTQ+ racisées, ce chiffre est passé à environ un tiers.
Les personnes LGBTQ+ racisées étaient également six fois plus susceptibles d'éviter de faire appel à la police parce qu'elles craignaient d'être victimes de discrimination. Là encore, ces chiffres correspondent aux prévisions, et ils ont des conséquences réelles. Selon l’ONG internationale basée à Berlin Transgender Europe, 331 personnes transgenre ont été assassinées entre le 1er octobre 2018 et le 30 septembre 2019. Parmi elles, on trouve une écrasante majorité de femmes racisées et/ou travailleuses du sexe.
Comme le représentant du Minnesota Keith Ellison l'a déclaré à Refinery29 lors de la Transgender Day of Remembrance (TDoR) : "C'est un jour important, mais nous ne devrions pas considérer que notre travail est terminé parce que nous avons cette journée de commémoration. Nous devons plutôt... veiller à ce que chacun et chacune puisse vivre et s'épanouir en toute sécurité dans sa communauté".
Cela commence par reconnaître le fait que c'est un problème qui doit être résolu, et ces données ajoutent une preuve supplémentaire au fait que les personnes LGBTQ+ racisées ont besoin de notre soutien.

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