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Cancer de l’endomètre : comment détecter les symptômes ?

Photo : Aslan Eylul
En France, il est recommandé aux femmes de faire régulièrement un frottis qui permet de diagnostiquer tout risques de cancer du col de l'utérus. À partir de 25 ans jusqu'à l'âge de 65 ans, les personnes ayant un vagin sont invitées à un dépistage du cancer du col de l'utérus tous les trois ans (avec un frottis par an pour les deux premières années de dépistage). Bien qu'il ne s'agisse pas d'un test de dépistage des symptômes du cancer du col de l'utérus (il détecte les modifications cellulaires anormales du col qui pourraient éventuellement se transformer en cancer), il rappelle aux femmes que cette maladie est une chose à laquelle nous devons être particulièrement attenti·fs·ves.
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Cependant, le cancer de l'endomètre, également appelé cancer du corps utérin ou cancer de l'utérus, par les professionnels de la santé, est le cancer gynécologique le plus fréquent en France, après le cancer du sein, mais est bien moins souvent évoqué. Chaque année, plus de 8 220 femmes sont diagnostiquées d'un cancer de l'endomètre en France, selon Info Cancer. Ce chiffre est à comparer aux 2 920 cas annuels de cancer du col de l'utérus et aux quelque 5 200 nouveaux cas du cancer ovarien chaque année.
Et pourtant, bien que le cancer de l'endomètre soit le cancer le plus fréquent et le quatrième cancer le plus répandu chez les femmes, très peu d'entre nous en connaissent les symptômes. La maladie touche surtout les femmes dans la cinquantaine et celles qui sont ménopausées, mais elle peut aussi toucher des femmes plus jeunes et il est important de sensibiliser les personnes de tout âge à ces symptômes.

Signes et symptômes

Les saignements vaginaux anormaux sont le symptôme le plus fréquent du cancer de l'endomètre et celui qui conduit au diagnostic dans environ 90 % des cas. Les signes auxquels les jeunes femmes en particulier devraient être attentives sont :
• Des saignements hors règles
• Des saignements après un rapport sexuel
• Des règles abondantes et persistantes, qui ne réagissent pas à un traitement médical
• Des pertes vaginales - de la couleur du sang au brun clair ou foncé
Mais il est important de souligner que la grande majorité des femmes qui ont des saignements vaginaux irréguliers n'ont pas à s'inquiéter, et que lorsque la maladie est détectée suffisamment tôt, 95 % des femmes peuvent être guéries selon Le Figaro. Néanmoins, cela vaut la peine d'aller voir votre médecin traitant pour parler de vos symptômes.
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"J'ai regardé en bas et il y avait du sang sur mon pantalon jusqu'au genoux"

Lydia Brain, 28 ans, a été diagnostiquée d'un cancer de l'endomètre en novembre 2016 alors qu'elle avait 24 ans. Elle a commencé à ressentir les premiers symptômes à 21 ans - des règles abondantes et des saignements après des rapports sexuels - et à 22 ans, il est devenu impossible de les ignorer. Elle a subi une hystérectomie totale en juin 2017, après l'échec des autres traitements. Elle continue à passer des scanners mensuels, mais n'a actuellement aucun signe de la maladie. Brain a raconté son histoire à Refinery29.
"Mes règles étaient de plus en plus abondantes depuis un moment. J'utilisais de gros tampons et des serviettes hygiéniques en même temps et je les changeais toutes les heures ou toutes les deux heures. Je me suis rendu compte que quelque chose ne tournait pas rond quand j'ai commencé à saigner entre deux menstruations. Ça ne ressemblait pas du tout à un saignement de règles - c'était instantané et j'avais plutôt l'impression de me faire pipi dessus. Beaucoup de sang a coulé d'un coup, rien avant ni après, et tout est sorti en 30 secondes.
Je revenais d'un voyage professionnel en Suède quand je me suis levée à la fin du vol, j'ai donc supposé que c'était le changement de pression ou quelque chose du genre. J'ai eu l'impression que mes eaux se brisaient. Heureusement, j'étais seule et pas avec des collègues. J'ai regardé en bas et il y avait du sang sur mon pantalon jusqu'aux genoux. J'ai paniqué et je ne savais pas quoi faire. J'ai mis mon long manteau et quand je suis arrivée aux toilettes, j'ai dû mettre mes vêtements dans la poubelle et en mettre de nouveaux. Je suis restée assise là et j'ai pleuré pendant environ 10 minutes. C'était horrible.
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Je suis très maternelle et j'ai toujours voulu beaucoup d'enfants, alors ça m'a brisé le cœur d'entendre que je pourrais avoir besoin d'une hystérectomie.

Je suis allée chez le médecin après ça, et même si j'ai décrit la gravité de la situation et mentionné que j'avais un fibrome [détecté à l'échographie quand j'avais 22 ans]. Le médecin m'a répondu que ce n'était pas gros un problème et que je ne subirais pas d'autre examen parce que c'était un incident isolé - même si j'avais déjà consulté des médecins pour diverses raisons, dont toutes d'ordre gynécologique et liées à des saignements. Je pensais avoir fait une fausse-couche parce que c'était la seule chose qui pouvait provoquer une telle quantité de sang de cette façon. J'étais effrayée et inquiète, mais il m'a juste dit que c'était probablement le stress, ce qui m'a agacée parce que je n'étais pas stressée avant que ça n'arrive. J'ai été diagnostiquée presque deux ans après cet incident.
Ils ont finalement accepté de me faire passer un nouveau scanner, car mes symptômes s'aggravaient. J'ai été opérée pour enlever une tumeur et ils ont fait une biopsie pour déterminer ce que c'était, puis deux mois plus tard, on m'a dit que c'était un cancer. Je ne m'y attendais pas, car on suppose que les mauvaises nouvelles arrivent beaucoup plus tôt que ça. J'étais allée à l'hôpital au milieu d'une journée de travail, j'avais laissé toutes mes affaires sur mon bureau et mon ordinateur était encore allumé, pensant qu'il n'y avait pas de problème et que je reviendrais très vite. Puis ils me l'ont annoncé et on m'a affecté une infirmière clinicienne spécialisée. Ils m'ont emmenée dans une chambre et m'ont remis des brochures sur le cancer de l'endomètre et les hystérectomies. C'est à ce moment-là que je me suis vraiment énervée. Tout cela s'est passé en l'espace d'environ dix minutes. J'ai toujours su que la situation était pire que ce que les médecins pensaient parce qu'ils avaient sous-estimé mes symptômes pendant tout ce temps, mais ce fut un grand choc et je ne m'attendais pas à ce que ce soit un cancer.
Je suis très maternelle et j'ai toujours voulu beaucoup d'enfants, alors ça m'a brisé le cœur d'entendre que je pourrais avoir besoin d'une hystérectomie. J'ai fait de mon mieux pour l'éviter - nous avons parlé d'avoir un enfant à l'époque et d'arrêter le traitement pendant une année, mais finalement celui-ci n'a pas fonctionné et le cancer s'est développé rapidement et ils n'ont pas eu le choix. Ils m'ont dit que j'en avais besoin maintenant et je l'ai eu quatre semaines plus tard.
J'ai conservé mes ovaires, mais mes hormones ne sont pas efficaces et mon corps est généralement différent maintenant, mais je n'ai pas eu à vivre différemment, si ce n'est pour faire face aux problèmes de santé mentale. Je n'ai pas la même force non plus - je fais du pole dance depuis onze ans, mais je ne suis plus très douée maintenant. On m'a aussi retiré le col de l'utérus et mon vagin est attaché par le haut, ce qui n'est pas très visible, mais le sexe est différent sans col".

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