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Sexe oral : comment le demander ?

Photographed by Lula Hyers.
Vous aimez le sexe oral ? Vous n'êtes pas seul·e. Selon une étude américaine réalisée sur des hommes et femmes cisgenres, 73% des hommes et 68.9% des femmes trouvent la fellation et le cunnilingus « très agréables ». Et on aime aussi en donner. Cette même étude montre que 52.3% des hommes et 28.1% des femmes apprécient beaucoup de pratiquer le sexe oral, contre 40.6% des hommes et 54.6% des femmes qui trouvent ça « assez agréable ». Ce qui veut dire aussi que vous n'êtes pas seul·e si vous n'aimez pas ça. Beaucoup de femmes par exemple disent préférer les caresses, le sexe vaginal ou anal ou encore les sex toys au sexe oral - parfois aussi parce qu'elles sont mal à l'aise avec ça.
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Et pour cause, quand il s'agit de sexe oral, hommes et femmes (cisgenres et hétéro) ne sont pas logés à la même enseigne. L'étude montre que seulement 44 % des femmes interrogées auraient reçues un cunni dans leur dernier rapport sexuel, contre 63% des hommes. Ce qui est intéressant, c'est que quand on met ces chiffres en relation avec d'autres études, on voit que les femmes lesbiennes atteignent bien plus souvent l'orgasme que les femmes hétéro (65% vs. 86%), justement parce que leurs partenaires masculins seraient bien moins généreux avec le sexe oral.
Vous vous souvenez peut-être de cette déclaration ultra sexiste de DJ Khaled, sur le fait qu'il refuse de faire un cunni à sa femme ? Ça commençait comme ça : « Les règles ne sont pas les mêmes pour les hommes et les femmes. Vous comprenez, on est les rois. » Et bien on dirait qu'il n'est pas le seul. Et même si les femmes-qui-aiment-les-hommes sont plus enclines à se retrouver dans ce genre de situations, aucun couple n'est épargné. Autrement dit, ne pas être exactement sur la même page que votre partenaire, ça arrive à tout le monde, même au meilleur d'entre nous. Sauf que tout le monde mérite d'être épanoui·e dans sa sexualité. Traduction : si vous aimez le sexe oral mais que ça ne vous arrive pas assez souvent, on va vous aider à le demander. Et à l'obtenir.

Abordez le sujet du sexe oral de façon sexy

« J'arrête pas de faire ce rêve où tu me fais un cunni/ ou une fellation » ou encore « J'ai presque oublié ce que ça faisait quand tu me donnes un cunni/fellation, mais je me souviens que je prenais vraiment mon pied ». À vous de voir ce qui vous semble le plus naturel. Il n'y a pas de bonnes ou mauvaises manières de demander, justement parce qu'il y a tellement de façons différentes de parler de sexe.
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Demandez une fellation ou un cunnilingus de façon directe ?

Parce que les scènes de sexe qu'on voit dans les pornos et dans les films sont (forcément) cryptés, c'est facile d'oublier qu'il est normal de faire des suggestions pendant l'acte. Et de le faire parfois très directement. Comme par exemple « Tu me fais un cunni/ une fellation ? » ou simplement « À mon tour » si vous venez de donner du vôtre. Si votre partenaire en a envie, tant mieux. Sinon, pas la peine d'insister. N'oubliez jamais de respecter les limites de l'autre.

N'hésitez pas à avoir une discussion sur les préliminaires

Admettons que votre partenaire ne soit pas très porté·e sur le sexe oral. Ou qu'il ou elle aime recevoir, mais moins donner (tss). Quoiqu'il en soit, rien n'empêche de lancer le sujet entre le fromage et le dessert. Enfin presque. En fait, tous les sexothérapeutes sont d'accord pour dire que le sexe devrait être une discussion récurrente dans le couple, et une conversation qui ne se limite pas à la chambre à coucher, en vase clos. Ça peut prendre la forme d'une question ou de l'expression d'un souhait, un peu comme ça : « Tu sais, j'aime beaucoup les cunni/les fellations. Tu serais d'accord pour qu'on essaie ? » ou ça : « C'est dur pour moi d'atteindre l'orgasme sans sexe oral. Qu'est-ce que tu dirais de faire ça plus souvent ? »
Évitez de prendre un ton accusateur. Comme le dit docteur en psychologie Rachel Needle : « Commencez par évoquer quelque chose de positif sur votre sexualité. Utilisez des affirmations qui commence par "Je" et parlez de votre ressenti, pour éviter que votre partenaire se place sur la défensive. »
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Essayez de garder l'esprit ouvert. Si votre partenaire a des réserves à ce sujet, écoutez ce qu'il ou elle a à vous dire. Est-ce qu'il ou elle a un trauma à ce niveau – de par son passé ? Ou est-ce la peur d'une infection sexuellement transmissible ? Si oui, pensez-vous pouvoir vous faire dépister ensemble ? Est-ce que c'est la peur de mal s'y prendre ? C'est le moment de leur dire que vous serez patient et n'avez aucun problème à les guider.

Et maintenant ?

Si vous avez déjà essayé toutes ces méthodes mais que rien n'y fait, il ne vous reste plus que deux choix. Soit vous respectez les limites de votre partenaire, soit vous décidez de trouver quelqu'un avec qui vous serez plus sexuellement compatible – surtout si le refus de vous faire plaisir est quelque chose qui revient souvent dans votre couple. Car même si la fréquence de vos rapports ne dit rien de la santé du couple, renoncer à ce que vous aimez ne vous rendra sûrement pas heureux·se. À vous aussi de savoir poser vos limites.

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