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Que faire quand on s'attribue les mérites de vos idées ?

Bienvenue dans Advice From a Nice Girl, la colonne carrière de Refinery29. Chaque mois, nos lecteurs partagent avec Fran Hauser, auteure de The Myth Of The Nice Girl, leurs interrogations au sujet de leur carrière, allant de conseils pour gérer un parton trop émotif à comment dépasser ses peurs. Mais cette colonne est très différente : le lecteur doit suivre les conseils de Fran et en rendre compte plus tard. Ce mois-ci, on suit une jeune analyste financière de 29 ans, qui en a assez que ses collègues s’attribuent les mérites de ses idées.
La question : Mon équipe est composée presque exclusivement d’hommes et nous avons souvent des réunions d’équipe durant lesquelles je vais partager une idée qui sera rapidement rejetée pour être reprise un peu plus tard par l’un de mes collègues hommes et tout le monde aimera l’idée. Qu’est-ce que je fais de mal et que puis-je faire pour être enfin entendue ?
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La réponse de Fran : Tout d’abord, vous ne faites rien de mal et c’est bien plus commun qu’il n’y parait ! Récolter les lauriers de ses propres accomplissements est une tâche étonnamment difficile. Il existe même un terme en anglais pour cela : le « hepeating » (traduit littéralement par il répète). C’est le Professor Nicole Gugliucci qui l’a utiliser pour la première fois pour décrire l’action d’un collègue de sexe masculin de répéter et de s’attribuer les mérites d’une idée préalablement présentée par une collègue femme. « Même si ces hommes ne réalisent pas qu’ils reprennent l’idée de leurs collègues femmes, il est possible qu’ils le fassent à cause de préjugés inconscient sur le genre, » explique à CNBC Iris Bohnet, auteure de What Works: Gender Equality by Design. Au-delà des politiques de genre, une véritable dynamique entre le comportement de compétition lors des réunions et la répétition consciente ou inconsciente des idées des autres est en jeu ici. Mais il existe différente façon de vous réattribuer le mérite de votre travail.
Réécrivez l’histoire : Rien ne vous empêche de faire votre propre pub lors d’un entretien individuel. Si votre chef n’était pas présent lors de la réunion originale, vous pouvez tout à fait lui faire savoir que l’idée était de vous en présumant qu’il ou elle le savait déjà. Durant votre prochain entretien dites quelque chose dans les lignes de, « Pierre vous a dit qu’elle fantastique session de brainstorming nous avons eu ? J’ai été ravie d’apprendre que vous aviez aimé mon idée. »
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Dorénavant, votre but est de vous réapproprier votre voix et d’éviter de vous retrouver dans cette situation dès le départ. Commencez par vous pencher sur votre style de communication non verbale. Albert Mehrabian, professeur en psychologie à l’université UCLA aux États-Unis, explique que votre crédibilité est jugée à 58 % en fonction de votre langage corporel, 35 % par le ton de votre voix et seulement à 7 % par le contenu de votre message ! Soyez conscient de votre posture, du contact visuel, et de l’espace que vous occupez. J’ai une fois assisté à une réunion du conseil où l’un des membres parlait beaucoup et avait beaucoup d’opinions. La seule manière de placer un mot aurait été en criant, ce qui n’était pas une option. J’ai donc décidé de me lever et de me placer derrière ma chaise et parler. Cela a fonctionné à merveille. Il s’est arrêté de parler et s’est immédiatement mis à m’écouter.
Puis, trouvez vous un.e allié.e de réunion. Les membres de l’équipe de Barack Obama de sexe féminin durant son mandate on fait appel à une stratégie appelée l’« amplification » pour lutter contre le hepeating, rapporte le Washington Post : « Lorsqu’un membre du personnel de la Maison Blanche abordait un point clé, d’autres femmes le répétait attribuant le crédit à son auteure. Cela forçait les hommes présents à reconnaitre la contribution — et les empêchait de s’attribuer les mérites de l’idée. « Demandez à un ou une collègue d’en faire de même et soutenez-vous mutuellement lorsque vous parlez en réunion. Vous pouvez également changer la culture du comportement agressif lors de réunions en célébrant les succès d’un membre de l’équipe. Félicitez un collègue pour son travail lors d’une réunion. Ou alors, si quelqu’un s’attribue les mérites de l’idée de quelqu’un d’autre par erreur, corrigez-les en disant « Génial n’est-ce pas ? C’était l’idée de Jeanne. » Montrer l’exemple permettra à vos collègues de s’en inspirer.
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Le suivi :
Aujourd’hui nous avons eu des nouvelles de la personne qui voulait savoir comment encourager à prendre la parole lors de réunions d’équipe.
J’ai dirigé quelques réunions depuis que j’ai reçu ces conseils et la technique que j’ai trouvé la plus efficace est de dire au début de la réunion que je sais que les avis vont différer et que je veux tous les entendre. Plus de personnes sont intervenues — un homme en particulier, qui n’est pas dans l’équipe design mais dans une position service, qui a fait sa première contribution.
Je suis également plus à l’aise avec le fait de dire « je ne sais pas ». En tant que leader j’ai toujours pensé que je devais tout savoir et « blindée ». Lors d’une discussion il y a de cela quelques temps j’ai avoué à l’équipe ne pas savoir quelle était la bonne réponse et vouloir l’avis de chacun. Cela a permis d’ouvrir une conversation très saine qui n’aurait probablement pas eu lieu si j’avais dit ce que j’avais à dire et continué.

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